Patrimoine d’Andoy

Eglise Saint Alphonse de Liguori

De style néoclassique, en brique et en pierre bleue, l’église d’Andoy actuelle n’a été rebâtie qu’en 1840, grâce aux dons du Chevalier Alphonse de Moreau, qui avait déjà octroyé à la fabrique l’ancienne église aliénée après 1789 (A.R. 20.2.1828). Agrandie par l’architecte Gilbert (A.R. 30.11.1872), on y installa des orgues (A.R. 30.10.1873) suivies en 1905 de la grosse cloche de 675 kg. Vu l’engagement d’Alphonse de Moreau d’Andoy dans la reconstruction de l’édifice, saint Alphonse de Liguori remplaça saint Quentin comme patron de la paroisse.

Une sculpture populaire de saint Roch du XVIIème siècle se dégage à droite de l’autel latéral dédié à saint Alphonse.

Les autels latéraux et confessionnaux classiques datent de la 2ème moitié du XVIIIème siècle.

La paroisse d’Andoy connaît au fil des siècles une destinée variable. Unie à l’origine à l’église d’Erpent, elle devient autonome quand l’extension du village nécessite la présence d’un prêtre : le décret épiscopal est signé le 26 juillet 1614 par Mgr Buisseret. Le 26 juillet 1717, les curés d’Erpent et d’Andoy déterminent les limites de leurs cures.
De Charles Wasseige, curé d’Andoy mort en 1709, on a conservé un ciboire gravé (Frère Charles Wasseige, curé, m’a fait faire – 1676), aujourd’hui curieusement propriété de l’église de Buvrinnes, près de Binche ; une dalle funéraire rappelle la mémoire de ce prêtre, aux côtés de ses successeurs Denis Dehola et Nicolas Pasquet.

Des médaillons en chêne provenant d’une chaire 2ème quart du XVIIIème agrémentent le choeur de l’église.

Andoy est succursale de Wierde en 1803, puis un décret épiscopal de Mgr Pisani de la Gaule du 31 mai 1805 approuvé le même jour par le préfet Pérès déclare réunie la commune d’Erpent à celle d’Andoy, pour ne former ensemble qu’une seule et même succursale à la charge des habitants des deux communes, dont le siège sera à Andoy.
Un nouveau décret daté du 6 octobre 1840 et signé par Mgr Dehesselle sépare définitivement la section d’Erpent de l’église d’Andoy et en fait une succursale nouvelle.

La chapelle Notre-Dame de Géronsart, souvenir de la figure romanesque de Ferdinande de Moreau contient une statue de bois polychrome du XVIIIe siècle sauvée de la ruine de l’abbaye ; la dédicace en dit tout : « Monsieur le Comte de LAROCHE Seigneur de ce lieu étant tombé dangereusement malade en 1820 Madame la Comtesse son épouse, née RAYMOND D’ANDOY, fit voeu si Dieu daignait rendre santé à son époux, de faire bâtir cette chapelle en l’honneur de NOTRE-DAME de GÉRONSART Qu’elle recueillit chez elle après la destruction de l’abbaye.

SOURCES :
« Le patrimoine monumental de la Belgique » tome 5² Namur, SOLEDI, Liège 1975.
Marc Ronvaux : « Wierde, histoire d’un village » in https://www.marcronvaux.be/.
François Jacques : « Aux origines du diocèse de Namur » Presses Universitaires de Namur, Fleurus 1988.
Abbé Victor BARBIER : « histoire du monastère de Géronsart » Namur 1886.